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Coupe du Monde de Foot et Prostitution !
mardi 23 mai 2006, par Stephane
Acheter du sexe n’est pas très sport La prostitution : un divertissement pour supporters ?

ACHETER DU SEXE N’EST PAS UN SPORT !

La prostitution : un divertissement pour supporters ?

A l’occasion de la coupe du monde de foot en Allemagne, l’industrie du sexe - soutenue par le gouvernement allemand - a construit un immense bordel de 3000 m2 pouvant accueillir 650 "clients" en même temps à Berlin à côté du principal stade. De plus, auprès de chaque stade, dans des zones clôturées de la taille d’un terrain de football, des "cabanes du sexe" ressemblant à des wc et appelées joliment "cabines de prestation" ont été installées. Préservatifs, douches et parkings sont à la disposition des acheteurs avec un souci particulier de protéger leur "anonymat".

Pour rentabiliser ces investissements, et spéculant sur une demande accrue, les proxénètes et autres “entrepreneurs de sexe” s’apprêtent à “importer” des dizaines de milliers de femmes "supplémentaires" (l’Allemagne compte déjà 400 000 prostituées). Elles sont issues majoritairement de pays pauvres (Europe de l’Est et Afrique sub-saharienne) . Les proxénètes leur font miroiter un emploi véritable et des conditions de vie meilleures. Ils les intègrent dans des réseaux mafieux mondialisés sans qu’elles aient la moindre idée de ce qui les attend.

La prostitution joyeuse n’existe pas

La prostitution n’est jamais un choix délibéré, c’est le dernier recours qui reste à une personne pour se procurer un moyen de subsister. Le système prostitutionnel loue, vend l’intimité du corps d’autrui pour en tirer d’énormes profits : en France ce chiffre est estimé à 10 milliards d’euros. Il n’y a pas de prostitution sans violence : les femmes sont violées, maltraitées, droguées, cassées pour être soumises. Le “client” en payant considère la femme comme une marchandise sur laquelle il a tous les droits. La prostitution existe parce qu’il y a des “clients” : ce sont eux les prostitueurs.

On estime, au niveau mondial, à 4 millions par an, le nombre de personnes en situation de prostitution, plus de 90 % sont des femmes et des très jeunes filles. Au niveau international, la prostitution commence en moyenne à l’âge de 13 ans pour les filles et de 14 ans pour les garçons.

Chaque fois qu’un Etat réglemente la prostitution, comme l’Allemagne ou les Pays Bas, cette décision entraîne un développement exponentiel de réseaux internationaux de traite d’êtres humains à des fins de prostitution. La réglementation banalise le commerce du corps d’autrui, légalise le profit et, puisque c’est rentable, favorise le trafic des personnes.

Agissons pour que le Mondial de football ne fasse pas la promotion publique de la traite et de la prostitution des femmes.

 En obtenant que les membres des équipes de football, les clubs de supporters et les Fédérations rendent publique leur opposition à cette exploitation sexuelle.  En exigeant que les pays comme la France - qui ont ratifié les conventions et protocoles contre la prostitution et la traite - s’opposent à la promotion de la prostitution et réclament la fermeture de ces bordels.  En protestant auprès du gouvernement allemand et de ses ambassades par lettres et délégations.  En appelant chacun et chacune à signer la pétition de la coalition contre le trafic des femmes : http://catwepetition.ouvaton.org.

Collectif féministe contre la marchandisation des corps - Premiers signataires : Collectif Midi-Pyrénées Droits des Femmes ; Du côté des Femmes, Marche Mondiale des Femmes 31, Femmes en noir, Le Cri, Mouvement Français du Planning Familial, Amicale du nid, Mix-Cité 31 ; ATTAC Toulouse, LDH 31, CGT ACTIA, UD CGT31, Solidaires31, FSU31 ; LCR, PCF, PRS, signatures en cours...

Projection/débat à l’Utopia Toulouse le 23 mai « La Vitrine hollandaise » en présence du réalisateur

Pour nous contacter : mix.cite31@free.fr Ne pas jeter sur la voie publique, ni sur les supporters de l’équipe adverse !

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